Chaque année la même question, vaut-il mieux faire la Vuelta ou le Tour de Grande-Bretagne pour peaufiner sa condition pour les mondiaux ? Une chose est sûre, il n’y a pas de certitude absolue.
Dans un premier temps, intéressons-nous seulement aux champions du monde depuis 2010 et leur calendrier à partir du mois d’août : 2010 : Thor Hushovd (parcours vallonné) à Vuelta abandonnée au bout de 16 étapes (1 victoire d’étape) 2011 : Mark Cavendish (parcours plat) à Vuelta abandonnée au bout de 4 étapes + Tour de Grande-Bretagne (2 victoires d’étape) 2012 : Philippe Gilbert (parcours vallonné) à Vuelta (2 victoires d’étape) 2013 : Rui Costa (parcours vallonné) à Plouay + Brussel + Fourmies + Québec (5ème) + Montréal (6ème) 2014 : Michal Kwiatkowski (parcours vallonné) à Plouay + Tour de Grande-Bretagne (1 victoire d’étape + 2ème au général) 2015 : Peter Sagan (parcours flandrien) à Vuelta abandonnée au bout de 8 étapes 2016 : Peter Sagan (parcours plat) à Plouay + Québec (1er) + Montréal (2ème) + Championnats d’Europe (1er) + Eneco Tour (semaine avant les mondiaux, 2 victoires d’étape + 3ème au général) 2017 : Peter Sagan (parcours vallonné) à Pologne (1 victoire d’étape) + Eneco Tour (2 victoires d’étape) + Québec (1er) + Montréal 2018 : Alejandro Valverde (parcours montagneux) à Vuelta (2 victoires d’étape + 5ème au général) 2019 : Mads Pedersen (parcours flandrien) à Pologne + Championnats d’Europe + BinckBank Tour + Tour d’Allemagne + Brussel + Fourmies + Wallonie + Championnats des Flandres + Primus + Isbergues (1er) 2020 : Julian Alaphilippe (parcours vallonné) à Année Covid, Tour de France (1 victoire d’étape)
2020 mis à part, deux options semblent ressortir, le Tour d’Espagne disputé en chasseur d’étapes ou les classiques de fin de saison couplées à une course par étapes. Si l’on s’attarde seulement sur les parcours qui ressembleraient à celui de Leuven, c’est-à-dire les parcours flandriens ou abordables pour les routiers-sprinteurs (2014, 2015, 2017, 2019), la solution avec des classiques accompagnées d’un tour pour les flandriens (Grande-Bretagne ou BinckBank Tour) semble la plus efficace.
Pour confirmer notre hypothèse (ou l’infirmer), passons en revue le top 10 de ces quatre éditions :
Le graphique ci-dessus nous montre bien que la préparation privilégiée par les coureurs qui performent sur ce type de parcours est celle qui passe par les classiques de préparation comme la Bretagne Classic ou le Grand Prix de Fourmies couplées à une course par étapes comme le Benelux ou le Tour de Grande-Bretagne.
Faut-il éliminer d’avance les coureurs passés par la Vuelta pour autant ? Surtout pas !
Des coureurs qui n’auraient pas visé le général sur le Tour d’Espagne pourraient être aux avant-postes dimanche, on pense notamment au bûcheron Magnus Cort Nielsen qui a fini la fraicheur assez remarquable. Sénéchal et Simmons ont fait quasiment gruppetto tous les jours où les difficultés étaient présentes mais ont quand même emmagasiné les bornes, le français a remporté une étape et l’américain s’est montré en dernière semaine. Peut-être que cette préparation peut payer après tout, parlez-en à Philippe Gilbert….
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