Après une échappée parfaitement gérée, le néerlandais offre à la formation Intermarché – Wanty Gobert sa première victoire de la saison.
Dès les premiers kilomètres de cette troisième étape, une échappée prend les devants. Jusque-là, classique. Vincenzo Albanese, Alexis Gougeard, Simon Pellaud, Andrii Ponomar, Samuele Rivi, Lars Van den Berg, Samuele Zoccarato et Taco Van der Hoorn sont les coureurs qui composent l’échappée. Le premier cité conforte sa tunique de leader du classement de la montagne. A 70 kilomètres, alors que s’esquissent les premiers contreforts de ce Giro, l’échappée, contrôlée par les formations de sprinteurs, ne compte que trois minutes d’avance, dans cette situation, on ne donne pas cher de leur peau tant la formation de Peter Sagan semble déterminée à offrir au slovaque sa première victoire. Bora – Hansgrohe fait craquer les sprinteurs les plus rapides, Caleb Ewan, Tim Merlier et Dylan Groenewegen.
La formation allemande continue son forcing avec notamment le jeune Giovanni Aleotti mais l’écart est toujours d’environ 2 minutes alors qu’il reste deux ascensions. C’est alors que l’helvète Simon Pellaud se dresse sur les pédales pour faire durer l’aventure du jour le plus longtemps, il est suivi assez facilement par Van der Hoorn qui lui collabore avec lui. Dans la montée de Guarene, les deux fuyards ne comptent plus que 40 secondes sur un peloton qui commence à manquer de main d’œuvre. C’est alors que Tony Galllopin et Giulio Ciccone, grands baroudeurs s’il en est, se détachent du peloton dans les derniers hectomètres, personne ne réagit. Ils peuvent quasiment apercevoir les deux hommes de tête mais plafonnent autour de la demi-minute. Ceux-ci s’entendent bien mais le néerlandais sent que Pellaud a des difficultés à passer les relais, il place une accélération et le dépose, c’est maintenant seul qu’il va poursuivre son rêve. Après un dernier raidard englouti, il dispose d’une belle avance à l’approche des cinq derniers kilomètres. Les deux contre-attaquants sont repris par le peloton où se sont désormais les coéquipiers de Fernando Gaviria qui roulent, mais c’est trop tard, la messe est dite. Taco Van der Hoorn offre à sa formation sa première victoire sur un Grand Tour avec la manière. Demain, les puncheurs devraient être à la fête vers Sestola, là où Giulio Ciccone s’était révélé en 2016.
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