EF Education - EasyPost 🇺🇸 (7/18)

I- L'effectif (classé par ordre alphabétique)

AMADOR Andrey

BETTIOL Alberto

BISSEGGER Stefan

CAICEDO Jonathan Klever

CAMARGO Diego Andrés

CARAPAZ Richard

CARR Simon

CARTHY Hugh

CEPEDA Jefferson Alexander

CHAVES Esteban

CORT Magnus

DE BOD Stefan

DOULL Owain

EIKING Odd Christian

HEALY Ben

HONORÉ Mikkel Frølich

KEUKELEIRE Jens

KUDUS Merhawi

PADUN Mark

PICCOLO Andrea

POWLESS Neilson

QUINN Sean

RUTSCH Jonas

SCULLY Tom

SHAW James

STEINHAUSER Georg

URÁN Rigoberto

VAN DEN BERG Julius

VAN DEN BERG Marijn

WIŚNIOWSKI Łukasz

II- Le mercato

L’équipe américaine doit composer avec des départs plus ou moins importants. Tout d’abord, il faut noter les retraites de Hideto Nakane, mais surtout d’une des légendes de l’équipe, Sebastian Langeveld, présent depuis 2014 alors que l’équipe s’appelait encore Garmin-Sharp. S’ajoutent à cela les départs d’Alex Howes et Lachlan Morton pour se consacrer au gravel, de Daniel Arroyave dans une continental colombienne (Orgullo Paisa). La principale perte est le puncheur-grimpeur Ruben Guerreiro, auteur d’une très bonne saison en 2022, parti chez Movistar. De son côté, Michael Valgren, victime d’une grosse chute, doit débuter la saison avec l’équipe de développement, mais il pourrait faire son retour en cours de saison. Du côté des arrivées, maintenant, de très bons coureurs arrivent. Richard Carapaz (INEOS) vient combler le manque de très grands leaders dans l’équipe. Il arrive avec Andrey Amador, 36 ans, qui apportera de l’expérience au groupe. Arrivés en août dernier, Andrea Piccolo et Jefferson Alexander Cepeda sont des coureurs prometteurs, surtout l’Italien, qui pourraient bien scorer dès cette saison. Autre coureur capable de s’imposer en World Tour, Mikkel Honoré (Quick-Step), trouve ici de la place pour enfin être leader, alors qu’il devait souvent se mettre au service d’un leader. Le dernier coureur à rejoindre le bateau de Jonathan Vaughters est le rouleur Stefan De Bod (Astana), qui n’a toujours pas confirmé le potentiel que les spécialistes lui donnaient.

III- Les leaders

- Quand ça grimpera, EF fera donc confiance, en premier lieu, à l’équatorien Richard Carapaz . Il est attendu sur le Tour de France et la Vuelta a Espana, deux grands tours où il est déjà monté sur le podium, et on n’en attendra pas moins. Le vétéran Rigoberto Uran sera peut-être là pour l’accompagner ou retournera-t-il sur le Giro, sept ans après sa dernière apparitions sur les routes italiennes. Hugh Carthy est, lui, attendu au tournant, n’ayant jamais réellement confirmé son podium sur la Vuelta 2020.

- Le champion d’Europe du contre-la-montre, Stefan Bissegger, tentera de réussir une saison aussi telle qu'en 2022. Il avait notamment battu Filippo Ganna en ouverture sur l’UAE Tour. Il pourrait de nouveau essayer de briller sur Paris-Roubaix où il avait terminé 21e l’an dernier.

- La progression linéaire de Neilson Powless pourrait lui permettre de rejoindre, encore plus qu’il ne l’est déjà, le cercle des meilleurs coureurs mondiaux (41e en 2022). On l’attendra sur les ardennaises et sur le classement général de courses par étapes.

- Sur les classiques flandriennes, Alberto Bettiol sera sans doute l’unique leader, à moins que Magnus Cort Nielsen ne s’y essaye. Le Danois tentera d’aller chercher son succès annuel sur grand tour, lui qui veut absolument s'imposer sur le Giro pour rentre dans le cercle des vainqueurs d'étapes sur les trois grands tours.

IV- Le coureur à suivre

Ben Healy , âgé de 22 ans, a réalisé une première année intéressante en World Tour même si ses résultats comptables ne sont pas très parlants. Son profil de rouleur passe-partout pourrait lui donner la possibilité de briller, notamment sur le circuit Pro Series qui regorge de profils pouvant lui convenir. Le voir s’imposer pour la première fois, hors de ses championnats nationaux, lui permettrait de passer un réel cap. Il devrait également découvrir les courses de trois semaines, étant inscrit sur la pré-liste du Giro d’Italia, où trois contre-la-montre sont au programme, de quoi le mettre en appétit.

V- Le jeune à surveiller

Impressionnant. N’ayant pu courir en première partie de saison à cause du contexte géopolitique qui a vu son équipe être dissoute par l’UCI, Andrea Piccolo est l’une des révélations de ses six derniers mois : 4e des championnats d’Italie, 2e du Circuit de Getxo, 5e de la Maryland Classic, 3e de la Coppa Agostoni, 2e de la Japan Cup mais surtout 11e du Tour de Lombardie ! Le natif de Magenta devrait se voir confier le leadership sur des courses au profil vallonné, voire montagneux. Miser sur une victoire en World Tour de Piccolo n’est pas un grand risque. On a hâte de le voir à l'œuvre en tout cas !