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Photo du rédacteurNicolas Finck

Retour vers le futur


Cela devient une habitude dans cette génération dorée qui renverse le cyclisme mondial mais il est toujours bon de rappeler à quel point la hiérarchie est bousculée par une flopée de très grands talents.


Le cartel de Bogota


Tout d'abord, parlons du vainqueur Egan Bernal, âgé de seulement 24 ans on le rappelle. Passé pro en 2016 dans l’équipe italienne Androni-Giocattoli, il symbolise aujourd’hui la relève des très grands grimpeurs dans un style de pur spécialiste de la haute altitude, bien plus qu’un Primoz Roglic qui tire sa force de sa puissance et de son explosivité. A l’aise en contre-la-montre (un secteur qui a tant manqué aux autres grands grimpeurs sud-américains), il marque surtout les esprits par son calme et sa capacité à ne jamais paniquer, bien aidé par la surpuissante armada Ineos qui l’entoure. Ce n’est d’ailleurs par un hasard si la grande explosion de ce Giro vient de sa garde rapprochée, Daniel Martinez. Né lui aussi à Bogota, repéré par le centre mondial du cyclisme, il monte en puissance depuis 2 ans et s’impose aujourd’hui comme un très grand grimpeur en devenir. Après avoir remporté le Dauphiné et une étape du Tour de France l’an passé sous les couleurs de Education First, sa 5e place devant des grimpeurs reconnus comme Hugh Carthy, Romain Bardet et Dan Martin le propulse à un statut de potentiel favori à un grand tour. N’oublions pas qu’il n’était « qu’un lieutenant de Egan Bernal ». Il a même semblé plus fort que son leader en fin de course, notamment dans le Sega di Ala sur l’étape 17.




Les confirmations


Ensuite viennent les 4e et 6e du général, le russe Alexandr Vlasov et le portugais Joao Almeida. Tous les opposent sauf leur très beau résultat final. D’un côté un pur grimpeur dont la façon de courir ressemble énormément à Egan Bernal (pur grimpeur léger mais rouleur correct et auteur d’un prologue inaugural impressionnant), de l’autre la révélation du Giro 2020 qui avait semblé limité en montagne mais qui cette fois-ci a brillé, notamment grâce à une préparation idéale qui l’a fait arriver au pic de sa forme en 3e semaine quand le russe commençait lui à peiner. Deceuninck regrettera longtemps l’erreur de leadership sur l’étape de Montalcino (étape 11) et au Zoncolan (étape 14) qui lui coute un potentiel podium au général.



Les surprises du chef


Enfin, citons toutes les pépites qui ont explosé à la face du monde durant ces 21 étapes italiennes. De Tobias Foss 9e du général à Attila Valter porteur du rose pendant 3 jours et 14e du classement général final dans sa première course World Tour, en passant par Lorenzo Fortunato vainqueur au Zoncolan de la plus prestigieuse étape du Giro, Eduardo Affini (impérial sur les 2 chronos), Mauro Schmid (vainqueur de la 11e étape), Gino Mader (vainqueur étape 6) ou encore Victor Lafay (vainqueur étape 8).



La future génération s’annonce brillante et nul doute que le prochain Tour de France n’y fera pas exception.



Nicolas F.


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