I- L’effectif (classé par ordre alphabétique)
ANDRESEN Tobias Lund
BARDET Romain
BEVIN Patrick
BITTNER Pavel
BRENNER Marco
COMBAUD Romain
DAINESE Alberto
DEGENKOLB John
DINHAM Matthew
EDMONDSON Alex
EEKHOFF Nils
FLYNN Sean
HAMILTON Chris
HEINSCHKE Leon
HVIDEBERG Jonas Iversby
LEKNESSUND Andreas
MÄRKL Niklas
MAYRHOFER Marius
MILESI Lorenzo
NABERMAN Tim
ONLEY Oscar
POOLE Max
RODENBERG Frederik
STORK Florian
TUSVELD Martijn
VAN UDEN Casper
VANDENABEELE Henri
VANHOUCKE Harm
VERMAERKE Kevin
WELSFORD Sam
II- Le mercato
Avec neuf arrivées pour autant de départs, l’équipe germano-néerlandaise procède, une nouvelle fois, à un fort renouvellement de son effectif. Et ce ne sont pas des petits coureurs qui sont partis. Soren Kragh Andersen et son frère Asbjorn, Nikias Arndt, Cees Bol, Thymen Arensman, Nico Denz, Casper Pedersen, Joris Nieuwenhuis et Mark Donovan s’en vont. Dans la course aux points UCI, DSM perd des éléments importants, en particulier Arensman, énième pépite à quitter l’équipe alors qu’il semble arriver à maturité. L’expérience des cadres cités plus tôt va manquer pour entourer tous les jeunes arrivants. Parmi eux, trois britanniques : Oscar Onley, Max Poole et Sean Flynn. Ils sont accompagnés de Lorenzo Miresi, Tobias Lund Andresen et Matthew Dinham. Certains sont destinés à un bel avenir comme tant d’autres avant eux. Trois autres coureurs se joignent à la fête, plus expérimentés. Patrick Bevin, coureur polyvalent capable de gagner en World Tour, aura sa chance dès le Tour Down Under, dans un profil qu’il affectionne. Harm Vanhoucke aura sans doute un double rôle, électron-libre en montagne et lieutenant de Romain Bardet, il tentera de tourner la page Lotto-Soudal. Alex Edmondson, arrivé de Bike Exchange, se mettra au service des sprinteurs, en les lançant.
III- Les leaders
- Romain Bardet fait désormais figure d’ancien. A l’issue d’une saison 2022 où il semble avoir assimilé la méthode DSM, évoluant peut-être au meilleur de sa carrière sur le Giro, en n'étant pas ridicule sur le Tour de France, le Français nourrit des ambitions légitimes en ce début d’année. En focalisant sa saison sur le Tour de France, avec un parcours qui ne semble jamais lui avoir été aussi favorable, et notamment son passage au Puy de Dôme dont il est l’un des seuls pros à avoir foulé le bitume, l’Auvergnat voudra retrouver l’une des trois marches du podium sur les Champs-Elysées. Avant cela, il se sera fait les dents à Paris-Nice. Il devrait également être présent sur les Ardennaises, au moins Liège-Bastogne-Liège, l’une de ses courses préférées.
- Avec tous ces départs, on est obligé de faire d’Andreas Leknessund un leader de l’équipe. Le Norvégien s’est affirmé la saison dernière en remportant une étape du Tour de Suisse et l’Artic Race of Norway après de belles démonstrations. Pour passer un nouveau cap, il lui faudra s’inviter dans les Tops 10 de courses par étapes World Tour. Comme c’est de coutume chez DSM, Leknessund devrait doubler Giro et Tour de France, en soutien de Bardet sur le second, à seulement 24 ans.
- Derrière, difficile de trouver d’autres leaders. Certes, Alberto Dainese a réalisé une belle année 2022, mais semble reculer dans la hiérarchie avec l’émergence de Sam Welsford (voir ci-dessous) et l’arrivée du crack Casper Van Uden. Ce-dernier se voit confier des responsabilités : il sera le sprinteur sur Paris-Nice.
IV- Le coureur à suivre : Sam Welsford
Il s’est révélé en 2022, il sera à suivre en 2023. Sam Welsford, 27 ans, s’est fait remarquer par sa pointe de vitesse. C’est une victoire sur le Tour de Turquie devant Jasper Philipsen qui nous a fait comprendre qu’il pouvait se mêler à la lutte avec les meilleurs sprinteurs du monde. Même si sa deuxième partie de saison n’a pas été à la hauteur de la première, l’Australien a gagné la confiance de ses dirigeants. On l’observera dès ses premiers tours de roue, sans savoir où ce sera. Il devrait, logiquement, découvrir une course de trois semaines cette saison, de quoi lui donner l’occasion de s’imposer, au sprint.
V- Le jeune à surveiller : Oscar Onley
Il a fallu se creuser la tête pour savoir laquelle des pépites choisir pour cette partie. Mais Oscar Onley se démarque, il a, en tout cas, quelques longueurs d’avance sur ses comparses. En effet, le Britannique a déjà brillé chez les pros, et ce n’était pas face à n’importe qui puisqu’il était à la lutte, sur le Tour de Croatie, avec le dernier vainqueur du Tour de France, Jonas Vingegaard. Pas trop mal quand on n’a même pas 10 jours de course chez les grands. Son profil ressemble à un coureurs punchy, capable de bien grimper (il a gagné à Cervinia sur le Baby Giro). Ses performances laissent présager de grandes choses de sa part, peut-être même dès cette année. A suivre.
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